LA TIERCE - TRAVELLINGS
création chorégraphique pour cinq interprètes (musique live)
conception et chorégraphie Sonia Garcia, Séverine Lefèvre, Charles Pietri
création musicale Clément Bernardeau, Kévin Malfait, Charles Pietri
interprétation Clément Bernardeau, Sonia Garcia, Séverine Lefèvre, Kévin Malfait, Charles Pietri
TRAVELLINGS propose la traversée d'un paysage, sur plusieurs heures de jour. Imaginée comme un travelling elliptique de 24h, la pièce suit l'évolution naturelle de la lumière, en commençant par l'aurore et en se terminant par l'aube. Entre ces deux aubes, des ellipses qui donnent à voir le zénith, le crépuscule, la nuit... et les lueurs et atmosphères qui en découlent.
Ainsi, nous souhaitons faire apparaître plusieurs « tableaux/travellings », chacun emblématique d'une position du soleil. Chaque « travelling » serait donc composé sous une lumière spécifique, avec son propre espace, ses propres ambiances et ses différents protagonistes. Les ellipses sont ici des espaces blancs, des « zones entre » proposées à l'imaginaire pour (re)créer des liens entre les différents « travellings », les superposer, les éloigner. Le regard s'empare des espaces-temps occultés et y écrit toutes ces actions, ces traversées, ces images incréées. Inventant ses propres mirages, le spectateur tisse alors une épopée d'un jour, d'une vie, de trente mille ans, infinie.
Poursuivant nos recherches sur les liens entre abstraction et fiction, nous voulons ici creuser cette question à partir de la notion de « lieu ». Un lieu peut-il être abstrait ?
Dans de tels lieux, comment les heures affectent les corps ? À quoi travaille un corps de nuit ? En quoi est-il différent d'un corps au zénith ? De quels affects, quelles idoles, de quels imaginaires sont porteurs les différents lieux, les différentes heures exploré-e-s ? Nous souhaitons que le travail de l'image se rapproche de celui opéré par le cinéma tout en s'ancrant davantage dans le théâtre : envisagé comme un immense point de fuite, le plateau serait ici considéré comme un véritable protagoniste où les corps, la lumière et le son ne sont que les visiteurs de ses transformations.
Au delà d'explorer la notion de temps comme marqueur d'espaces, d'images et de corps, l'enjeu est ici de célébrer un certain ordre présent dans la nature tout en révélant la puissance du plateau comme un espace ouvreur de réel, et donc de fictions. Entre cet ordre naturel et cet espace des possibles, quel type d'harmonie vient alors se manifester ? Et quels sens crée cette harmonie, que vient-elle raconter ?
En résidence du 12 au 1er juillet 2017
Ouverture publique le 30 juin 2017 à 20h
RAMDAM, un centre d'art soutient ce projet à travers le dispositif d'aide à la résidence de la DRAC-Auvergne-Rhône-Alpes.