AMAËL MAVOUNGOU - LES LARMES DU VENTRE

février 2017 > mars 2017
DANSE

La mort d’un être cher.
"Il y a des êtres qui nous quittent sans que l'on s’y attende, et il y a des choses qui prennent du temps pour être dites. Quel que soit le chemin que l'on prend pour l'exprimer, le temps finit toujours par l’emporter."

Cette pièce s’inspire d’un fait vécu, mais part aussi d’un constat. Dans les cultures africaines, un homme n’a pas le droit de pleurer malgré l’affliction qu’il ressent suite à un évènement douloureux. Celui-ci doit retenir ses larmes, doit toujours développer une carapace épaisse, faite de force, de performance, de compétition et de pudeur pour cacher sa  vulnérabilité et ses faiblesses. Afin de ne pas exhiber sa sensibilité et sa fragilité, l’homme doit savoir maîtriser ses émotions et assumer son rôle. Pendant longtemps, les hommes, les "vrais", n'ont pas eu le droit de pleurer.
Un homme ne pleure pas !

Véritable cri d’amertume, ce solo se veut un voyage intime des dynamiques émotionnelles provoquées par cette impuissance de l’homme à retenir en vie les êtres qui lui sont chers. Une exploration des capacités de la mémoire corporelle à exprimer et à décrire de manière subtile, les émotions liées aux larmes étouffées. Ce projet chorégraphique n’est pas uniquement une recherche et une aventure corporelle, mais également une aventure mentale, un voyage dans l’univers intime du danseur, dans sa capacité d’empathie et d’incarnation des terroirs qu’ils explorent.

 

En résidence du 25  février au 3 mars 2017
Ouverture publique le 3 mars 2017 à 20h
RAMDAM, UN CENTRE D'ART soutient ce projet à travers le dispositif d'aide à la résidence de la DRAC - Auvergne-Rhône-Alpes.