Entour Item - François Tanguy - exposition
Autour des représentations d'Item s'imagine avec la complicité des acteur·ice·s et grâce à l’élan de nos présences conjointes, des temps d’effervescence à partager : rencontres, projections et expositions qui viendront enrichir l'événement, offrant aux spectateur·ice·s l’opportunité de faire connaissance ou de retrouver ce travail si singulier, où l’art théâtral se pense sans détours, sans concession, et se déploie avec force radicalité, humour, générosité, poésie.
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Le geste qui trace est d’une grande fermeté et ne perd nullement son assurance quand il s’agit d’inscrire un tremblement, une confusion, une mêlée de corps et d’éléments indistincts jusqu’au brouillage savamment composé d’une foule de signes qui ressemble souvent à une foire de signes, à une kermesse quasi médiévale des liesses populaires ou des violences guerrières.
Marie-José Mondzain
La venue du Théâtre du Radeau est l’occasion de traverser plusieurs événements organisés aux « entours » de la pièce Item : une série de photographies du Théâtre du Radeau par Didier Grappe, la diffusion d’un entretien entre Romain Fohr et François Tanguy et une exposition à RAMDAM, UN CENTRE D’ART de dessins faits par le metteur en scène de la compagnie.
François Tanguy, avec cette façon propre de faire surgir des apparitions au gré d’une main sûre et vagabonde, a déployé un véritable carnaval graphique dans une multitude de dessins. Ces derniers n’ont jamais eu pour vocation à être exposés. Ils ne sont pas des œuvres de musée, mais plutôt, et peut-être tout à la fois, des croquis de travail, des restitutions singulières d’une expérience de spectateur et des gestes d’amitié donnés aux êtres chers. Autant de traits qui composent des Don Quichotte décharnés et des soldats bouffons ; des clowns à postiches et des anges bedonnants ; des visages d’amis et des autoportraits déguisés, à la manière du tant regardé Rembrandt.
Réunir les dessins de François Tanguy ne peut donc se concevoir uniquement comme un geste muséal d’archivage : il s’agit de donner à voir autrement les spectacles qu’il a architecturés avec le Radeau, ceux qu’il imaginait souterrainement, ceux qu’il a vus, parfois « de travers » comme il l’a écrit. Pratiquer un regard « de travers » : créer des lignes de fuite et des perspectives, emprunter des chemins de couleurs, faire un pas – ou carrément une danse – de côté pour mieux voir.
Il est d’autant plus important de montrer les dessins de François Tanguy que l’on ne saurait les regarder sans y déceler la présence, diffuse mais éclatante, de son théâtre et de ses grandes figures. Regarder les dessins de François Tanguy, c’est aussi retrouver quelque chose – une sensation, une ivresse, une liberté ? – d’une expérience de spectateur des pièces du Radeau. Sans subordonner trop rapidement les dessins au travail théâtral, il y a bien pourtant des motifs qui font retour. « Le théâtre qui se prépare dans ces dessins », comme l’écrit Marie-José Mondzain dans son magnifique texte d’accompagnement à la publication des dessins de François Tanguy, est tout autant celui qui se trame avant la création d’une pièce que celui qui la conditionne. On serait tenté d’accueillir ce théâtre de papier comme la préparation et le rêve du théâtre de planches que le Radeau crée depuis toutes ces années.La venue du Théâtre du Radeau est l’occasion de traverser plusieurs événements organisés aux « entours » de la pièce Item : la diffusion d’un entretien entre Romain Fohr et François Tanguy, une série de photographies du Théâtre du Radeau par Didier Grappe et surtout une exposition à RAMDAM, UN CENTRE D’ART de dessins faits par le metteur en scène de la compagnie.
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L'exposition aura lieu à RAMDAM, UN CENTRE D'ART
ouverte les ve 13, sa 14 et di 15 juin, 2h avant et 2h après les représentations d'Item
en entrée libre sans réservation