Description d’un combat

créé en 2009 / Gymnase Aubanel dans le cadre du festival d'Avignon

conception Maguy Marin

en étroite collaboration avec  Ulises Alvarez, Yoann Bourgeois, Peggy Grelat-Dupont, Sandra Iché, Matthieu Perpoint, Agustina Sario, Jeanne Vallauri, Vania Vaneau, Vincent Weber

textes Homère, Victor Hugo, Charles Péguy, Lucrèce, Ezra Pound, Heinrich von Kleist, Élisabeth 1ère d'Angleterre et Dolores Ibárruri

musique Denis Mariotte
lumières Alexandre Béneteaud
costumes et mannequins Montserrat Casanova assistée de Claudia Verdejo
éléments de décor Louise Gros
son Antoine Garry
direction technique Alexandre Béneteaud
régie lumière Gilbert Guillaumond
régie plateau Michel Rousseau
fabrication des costumes Séverine Allain, Nelson Estibill, Claireline Gibert, Martin Peronard, Laura Pignon, Marie-Noëlle Scaglia,
construction du décor et des accessoires Nicolas David, Aurélie Ducuing, Eric Faure, Nelly Geyres, Laetitia Tricoire, Aurora Van Dorsselaer

1h06

"Homme que tu es, corps scandant l’espace-temps, si le temps qui t’est imparti te semble si bref, et qu’une seconde t’en échappe, ta vie s’en est-elle pour autant envolée ?

Arrivé trop tard, alors trop tôt, pour rien ! sous la lumière qui a déposé son ombre, d’un seul élan, pourtant tu te heurtes. 
Te voilà pris au beau milieu de forces contraires, luttant entre des circonstances à venir - forçant les anciennes à ne point s’ensevelir, et des situations passées - poussant les prochaines à surgir.

Ainsi, tout enveloppé dans les vents favorables ou contraires, ton présent est leur choc, et ta résistance leur persistance (à l’un comme à l’autre, aidé par l’un comme par l’autre, selon) à ne pas qu’ils s’étouffent ou s’annihilent.

Alors, au cœur de « ce mal de mer sur la terre ferme », par la bifurcation que ta présence interpose, tu fais exister ce passé et ce futur qui ne cessent de finir ou commencer.
Et, inlassablement, tu cherches en ce lieu (ton lieu) - ce point de confluence de forces en lutte, la distance nécessaire pour exercer une vision impartiale de ce qui se joue.

Va-t-il falloir s’élever par-dessus le front encore brûlant, pour trouver, dans la diagonale frayée par ton affrontement, la position à tenir ?

L’emplacement pour tenir bon ta position de tiers – de témoins, de relais, qui permettra de dégager en toute circonstance les tiraillements funestes qui se sont engagés, laissant ainsi percevoir, pourtant pas très loin, un espace d’amitié.

Mais la lutte interminable et ombrageuse, te laissera-t-elle assez de souffle ?

Tant dévorante par sa persistance, elle ne cesse de t’éloigner de cette possible conciliation transmissible, te laissant alors seulement imbriqué dans l’existence de cette césure des temps s’affrontant, faisant de ton sol d’habitation un champ de bataille.

Alors, il s’agirait peut-être de ne pas chercher à combler la brèche, mais plutôt de « savoir comment t’y mouvoir ?».

Faire expériences et critiques, dans cet ensemble de corps posés, allant et venant, en travers des temps.

Surgir par la vie, au milieu de ceux partis et de ceux pas encore là, prenant la rafale du passé qui « n’est même pas passé » comme un intervalle appelé à se peupler sans pour autant supprimer l’entre-deux. Ne pas craindre de ne plus connaître le nom du « trésor » hérité tant il n’avait pas prévu sa propre venue.

- Tiens que se passe-t-il, te voilà tout courbé !   

- Oui, mais sache que la courbure est probablement le chemin le plus court pour atteindre ce qui semble inatteignable, peut-être même inattendu."

 

coproductions Festival d’Avignon 2009,
Théâtre de la Ville de Paris,
MC2 de Grenoble
,
Compagnie Maguy Marin / CCCN de Rillieux-la-Pape

Avec l’aide exceptionnelle de la Région Rhône-Alpes

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