nocturnes - Compagnie Maguy Marin
conception et réalisation Maguy Marin et Denis Mariotte
en étroite collaboration et avec Ulises Alvarez, Kaïs Chouibi, Laura Frigato, Daphné Koutsafti, Mayalen Otondo, Ennio Sammarco
direction technique et lumières Alexandre Béneteaud
éléments d’accessoires Louise Gros
réalisation des costumes Nelly Geyres avec Raphaël Lo Bello
régie son Chloé Barbe
« Cœur de tempête. Ou peut-être est-ce un réacteur d’avion, un champ de bataille sous l’assaut.
Claquements de talons, pas agités dans le noir. Ou peut-être s’agit-il de battements de tambour.
Nocturnes comme ceux de Chopin. Peut-être, mais alors sans piano. L’oeil et l’oreille enchaînant, dans une rigueur implacable, l’apaisement et le sursaut.
Grésillements de vieux vinyle quand la lumière revient. Ou peut-être est-ce là mur qui craquelle, papier que l’on déchire, vieux biscuit que l’on croque - et pourquoi pas ce chips qu’il faudra grignoter, dos au mur, un soir de désœuvrement, ou parce qu’il ne reste que ça.
Des mots pour exprimer l’humain. Ou peut-être seulement la beauté des langues, l’Europe qui s’égraine, ressemant ses racines, du nord au sud. Peut-être n’est-ce pas si grave si on ne les comprend pas. Peut-être les noms en graffitis ne sont-ils que des exemples, parmi cent autres.
Noir cousu de lumières, qui se réfugient derrière des panneaux. Ou peut-être est-ce un sombre orage, l’obscurantisme des siècles, traversé de brèves lueurs comme autant d’éclats d’humanité. Peut-être que la lumière troue le noir - ou bien serait-ce la pénombre qui absorbe la lumière ? Peut-être est-ce là l’image même de l’équilibre.
Danseurs au diapason miraculeux d’une folle régie. Ou peut-être sont-ce des souvenirs d’os et de chair, des fragments d’humanité agitant dans une gangue bruyante et informe les minuscules pièces du puzzle de la vie. Peut-être sont-ils danseurs, peut-être sont-ils surtout les électrons d’une dramaturgie esthète, qui se cherche dans un spectacle total.
Une métonymie en clair obscur. Ou peut-être qu’il y a, malgré tout, des fils rouges tirés dans l’invisible. Peut-être ces pierres jetées trompent-elles l’infinie juxtaposition en menant vers l’amoncellement. Peut-être ces visages, reflétés dans des miroirs ou brandis sur des photos, démentent-ils l’anonymat en allant chercher l’individu.
Peut-être que ces mains blanches apposées au mur - à tous les murs élevés - sont empreintes qui restent dans l’éternelle nuit ... »
extrait d’un texte de Manon Ona, publié le 11 Octobre 2012 sur lecloudanslaplanche.com
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tarif plein 15€ (salariés permanents et intermittents)
tarif réduit 10€ (demandeurs d'emploi et étudiants)
Pass Culture, Pass Région et Carte Champ Libre acceptés